Novembre est d’ocre et de satin
De lunes qu’on tente d’atteindre
Novembre est d’ambre et de carmin
Et d’aubes qu’on tente d’étreindre

Tapis de pigments, gouttes d’eau frêles
chaloupent à l’orée des forêts d’ébène
Un V de grue dans le gris du ciel
10 degrés tombent et la plume se gaine
Dans les faubourgs les cheminées vapotent
Des fumées amples au parfum de confort
la grande urbaine s’agite et s’emporte
Pleine de fougue et de brillants décors
Bordés de murs , le cœur à l’écrin
Les songes migrent à l’ombre des beaux jours Les tympans collés aux tollés du destin
Le Déclic tinte au creux d’un long détour
Novembre est d’ambre et de carmin
Et d’aubes qu’on tente d’étreindre
Ses teintes abreuvent les instincts
Son souffle tend à les éteindre

Novembre est d’ocre et de satin
De lunes qu’on tente d’atteindre
Novembre est d’ambre et de carmin
Et d’aubes qu’on tente d’étreindre

Entre les murs ça mijote à feu doux
Le vague à l’âme et le cran à l’épreuve
Étrange allure qui nous laisse à genoux
Et La bouche pleine d’épaisses couleuvres
À l’écran défilent d’odieux panels
D’élites en délit parées de peaux d’ânes
Grandes phrases et petits gestes aux ficelles
Embrasent un air au parfum de méthane
Sous la pression les échines s’abaissent
Lassées d’averses et d’affreuses rumeurs
L’œil au nombril et la clémence en laisse
Laissent entrer dans les foyers la fureur
Et le long des rues les feuilles mortes remuent
Sous les pas courageux d’une ardente cohue
les voyants s’emballent au pieds des beaux balcons
Mais là-haut on ne voit que des lueurs ténues
Telle une cynique routine la foule est fendue
dans l’âpre foulée les lèvres sont cousues
deux lunes passe et par-dessus les plaies
Se trémousse le bec d’une flûte enchantée
Novembre est d’ambre et de carmin
Et D’aubes qu’on tente d’étreindre
Ses teintes abreuvent les instincts
Son souffle tend à les éteindre

Novembre est d’ocre et de satin
De lunes qu’on tente d’atteindre
Novembre est d’ambre et de carmin
Et d’aubes qu’on tente d’étreindre

Un silence embrasse les toits et les nuages se pressent
Laissant scintiller des schémas dans la voûte céleste
Je les admire en y cherchant des magies disparues
Jusqu’au lever d’un jour empreint de nouvelles promesses
Alors les semaines se tissent d’espoirs en flanelle
Parfois même au point d’arriver à faire cesser la grêle
Novembre est d’ocre et bercé d’astres qu’on tente d’atteindre
Novembre est d’ambre et chargé d’aubes qu’on tente d’étreindre

Novembre est d’ocre et de satin
De lunes qu’on tente d’atteindre
Novembre est d’ambre et de carmin
Et d’aubes qu’on tente d’étreindre
Novembre est d’ocre et de satin
De lunes qu’on tente d’atteindre
Ses teintes abreuvent les instincts
Son Souffle tend à les éteindre