Juillet cache ici les trombes d’étranges nouvelles
Assis à la terrasse entre casquette et masque on voit s’éclaircir le ciel
L’air est lourd et nos frêles utopies battent de l’aile
Mais l’atrocité attendra la fin d’un café au soleil
Bien sûr on entend les rumeurs, on voit pousser les murs
on vit parfois de contes de fées car les méfaits ont la frappe dure
sûrs de rien mais bien installés ça déguste l’instant
laissant parfois nos yeux filer le train de quelques passants
le temps est beau la peau est brunie, la brise est légère
de quoi briser la cadence de pensées trop amères
de la mousse de Mocha sur ta bouche laisse de quoi se moquer
c’est toujours ce genre de bêtises qui fait briller ta beauté
Partout ça refait le monde en montant dans les décibels
si bien que l’écho se répand dans toutes les ruelles
même si la coupe est pleine les glaces se vendent à la pelle
et la peur sommeille le temps d’un café au soleil

et ça éclate, et ça s’éveille
et ça s’échappe le temps d’un café au soleil
ça s’éveille
le temps d’un café au soleil

à nouveau les pas chaloupent au rythme des actus
mais assis là ça boit la tasse avec un sucre
si l’essor est palpable , la tâche est ardue
et c’est vrai que parfois on semble si perdus
nichés dans l’attente, en quête d’une échappée belle
fauchés mais accrochés aux proches on laisse pousser nos ailes
le cœur sur les lèvres et le regard aux corneilles
on reprend de l’ampleur le temps d’un café au soleil
alors soudain les souhaits paraissent à portée
Et nos fardeaux se portent avec plus de légèreté
L’étau se desserre et le souffle revient danser
Septembre s’étiole mais on fait traîner l’été
Le solstice balaye la chaleur et le jour
Mais peu importe nos chaires crépitent d’amour
Et pendant que les feuilles mortes se ramassent à la pelle
On attend allègrement le temps d’un café au soleil

Et ça éclate, et ça s’éveille
et ça s’échappe le temps d’un café au soleil
ça s’éveille
le temps d’un café au soleil