1. |
L'escrime de l'estime
04:02
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De la lime à la lame De l’abus à l’abime De la boue à la cime
De la frime à la flamme Du rire au râle
De la rime à la rame
de l’espace à l’espèce de laisse moi à laisse toi du carreau à la caresse
du terreau au carat du caveau au palais du cousu au paria
du passé au pas fait
du parfait à l’abstrait
du présage au présent
du firmament au filament
des firmes allant aux faux fuyant
du film entourant tous mes aliments
de l’accru à la crise du sucré au salé
du dégout à l’emprise
de la chute à l’assise du repli à l’assaut Du Sirocco à la Brise
de l’oublie à l’égard du départ au dépôt de ta peau à ma part
de l’éclat au déclin
du « c’est rien » au sérum de l’ébat au dédain
d’un bout à l’autre de l’azur à l’azote de l’aorte à la ville de la horde à l’exil du péril au puéril de l’idylle à l’idiot du stérile au fécond de l’idéal à l’étau
L’escrime de l’estime
de soyeux à souillé
du brouillon au bouillon de touchant à touché
De l’allure à la perte des souhaits au ça y est Des augures à l’alerte De l’amour à l’inerte du sable à la poussière De l’homme à la bête
de l’ennui à l’envie
des prières aux sciences
du printemps à l’hiver
De l’inertie au silence
de l’amant à l’amer de l’âme sœur à la merde de la peur à la paire de la sphère à l’équerre de l’écran à la guerre de l’eau clair à l’alcool de l’envers à l’envol du ciel au sol
d’acide à doux, du nid douillet à l’ alvéole
D’inouï à placide de fragile à solide de gazeux à liquide
du pommé au prodige
du génie au gênant
des liens du sang au litige
de la stase au torrent de l’aimant au damné du cyprès au ciment
de la rouille au luisant
du pas sûr au « pas d’chance » de la passe à la passion
de la casse à la cadence de la phobie à l’action de l’opulence à la nasse du lubrique à l’indigent de la neige à la mélasse de l’adulte à l’enfant
du confort au carcans de l’occulte au brillant
L’escrime de l’estime.
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2. |
Pays Sage
03:30
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Ces temps-ci tout s’échappe
C’est tacite mais ça râpe
Les tripes et les tempes
Quand les corps flottent dans les sapes Les principes remuent
Ça bouge rouge et trapu
Charnu, Charnel, chargé de longues étincelles Certaines happent avidement celles
Errant dans la dentelle de l’aube
et d’autres attrapent celles qu’on ramasse à la pelle dans les ruelles endormies
D’un jeudi après-midi âpre et acide,
Ocre et torride et
Nacré d’envies teintées d’ennuis
Les nuits se pavanent d’une magie astrale
Penchent parfois blanches parfois douces comme les anges étrange toit de velours et de lueurs sourdes aux questions L’impression que ça peut durer mille ans
et pourtant sous le même couvercle on entend des alertes, des coutumes caduques et des succès
des chasses aux sorcières, des orages et des pertes
des déserts où la neige se met à tomber
c’est évident le ton monte je le sais bien.
J’y pense avec assez de honte et de chagrin. C’est déjà difficile ici de se frayer un chemin Si j’aide le voisin je cède du terrain
Et pourtant le ton monte je le sais bien
j’y pense avec assez de honte et de chagrin
La tempête est à ma porte, peu importe J’escorte la cadence et ne pense pas à demain.
Pays Sage
demain était déjà écarté quand je marchais sur quatre mains et gobais la norme d’une poignée de numéro un.
Comment se vêtir et manger comment s’aimer
Comment et qui attirer pour être un de ces individus respectés Amen, maintenant qu’on me prévienne du coût du système Du besoin de me méfier, du bien qui m’assène
du train-train qui me saigne des liens qui me tiennent des plaines vertes et saines perdues l’année de ma dizaine des loups qui prennent les nappes et les marchés Drainent des maladies et vendent de quoi les soigner.
des fous qui s’emparent d’esprits fatigués
en font des soldats, spéculent sur leur crédulité.
Des ultimes tribus libres chassées
des forêts pour des intérêts financiers.
Du confort et de la dignité que tout ça permet
et la facilité d’en profiter à l’excès
c’est évident le ton monte je le sais bien
j’y pense avec assez de honte et de chagrin c’est déjà difficile ici de se frayer un chemin Si j’aide le voisin je cède du terrain
Et pourtant le ton monte je le sais bien
j’y pense avec assez de honte et de chagrin
la tempête est à ma porte, peu importe J’escorte la cadence et ne pense pas à demain
je pensais pouvoir penser à tout le monde
et passer le long du courant sans le polluer
mais tu sais, mes capacités ne sont pas si grandes J’empeste mais j’accepte les odeurs de regrets
Je pensais pouvoir penser à tout ça
et sculpter les étincelles qui font rêver
Mais tu sais quand l’atrocité est dans mes bras
Je la scelle en moi et n’ose pas la lâcher
Et pourtant le ton monte je le sais bien
j’y pense avec assez de honte et de chagrin c’est déjà difficile ici de se frayer un chemin Si j’aide le voisin je cède du terrain
C’est évident le ton monte je le sais bien
j’y pense avec assez de honte et de chagrin
la tempête est à ma porte, peu importe J’escorte la cadence et ne pense pas à demain
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3. |
Grêle
04:01
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Élancé dans l’essai d’enlacer l’essentiel,
Un soleil toise un amont de dentelle,
Pousse les murs et passe les flux,
Perce les forêts pastelles et les ciels nus.
Celles et ceux qui savent l’observer
Accèdent au secret d’un mystérieux coffret,
Assis dans les cimes, orné de métaux précieux,
Dans son ventre un butin brille de milles feux,
De milles jeux et de milles parfums d’Origine
qui répandent éternellement cette comptine
Où des barques de fortune défient vagues et galets, Dansent au dessus des écumes, boivent les eaux salées, Oscillent entre les courants, défient chaque tempête, Fêtent les printemps de l’absurde et de l’abjecte. Mangeons les chimères, tannons les sirènes
Mais tâchons de ne pas flancher sous l’hydrogène
Ça grêle sous les veines, on gronde à la base
On rêve au sommet de ces deltas parfaits. Lentement les pieds sondent le fond de l’ardoise. L’orage fredonne comme un air d’hiver et
Ça grêle sous les veines, on gronde à la base
On rêve au sommet de ces deltas parfaits. Lentement les pieds sondent le fond de l’ardoise. L’orage fredonne comme un air de danger.
Nuages d’encre, opaque bouillon
Les spiritueux se répandent à foison dans la raison. Nord et Sud s’embrouillent sous la pression. L’impression que le tourment est une passion.
Mais là sous un drap, s’agite un nid douillé.
Des souffles se découpent sur des nuques mouillées. L’instant est parfait. De quoi tenir bon
Face à la tempête qui soufflera la maison.
Les peaux sont maintenant dégarnies de toutes cloisons. Ça grêle sous les veines, alors on pense aux saisons
Qui laissaient dans les poumons un goût d’allégresse,
un charme pour l’ambition, un ennui pour la sagesse,
La force et l’impatience, la farce et l’ivresse,
Les fleurs et les caresses, les longues heures de paresse. Agrippons ces méandres, relevons nos corps,
Et tâchons de nous surprendre le long de l’effort.
Ça grêle sous les veines, on gronde à la base
On rêve au sommet de ces deltas parfaits. Lentement les pieds sondent le fond de l’ardoise. L’orage fredonne comme un air d’hiver et
Ça grêle sous les veines, on gronde à la base
On rêve au sommet de ces deltas parfaits. Lentement les pieds sondent le fond de l’ardoise. L’orage fredonne comme un air de danger.
lassés d’entasser des reflets d’opinels,
Argile et comètes se mêlent à nos ficelles ;
Dardent lors d’un frêle battement d’ailes
Et Courent le long de rumeurs infidèles.
Écoute le chahut tant qu’il peut hurler
Écourter l’abus ne suffira plus jamais.
La dette est longue et les empreintes saignent.
Le sursis sucre la flemme, l’oublie ronge la peine.
Fortune stérile, estime en papier.
Poussée sourde et idylle troublée.
Avenir criblé, bouclier d’osier.
Doses amplifiées. Causes erronées. Pause obligée. Prose aliénée. Clauses oubliées. Rosée d’aube déposée. Dépassons la nausée. Narguons la faucheuse, aguichons les miracles
Et tâchons de ne pas se planter le clou du spectacle .
Ça grêle sous les veines, on gronde à la base
On rêve au sommet de ces deltas parfaits. Lentement les pieds sondent le fond de l’ardoise. L’orage fredonne comme un air d’hiver et
Ça grêle sous les veines, on gronde à la base
On rêve au sommet de ces deltas parfaits. Lentement les pieds sondent le fond de l’ardoise. L’orage fredonne comme un air de danger.
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4. |
Y Monde
02:30
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Une fois n’est pas coutume, les coups tombent
et tout n’est qu’ombre, les matins lumineux fondent
et les ondes inondent les foyers de leurs flaques immondes et détraquées.
Traquer la quête du vrai dans le temps qui suit met
la tête en vrac et trac et tracas dans les actes et les pensées.
Tant de crasse et de macchabés, de coups fourrés, de fous couronnés, de troupes et d’âmes armées qui dament les esprits...
Ainsi la vie n’est rien d’autre que l’ombre d’un prix, le timbre d’un pli qui l’affranchit de toutes sortes de folie...faut il parler d’ironie ? Faute de mieux nous vibrons le long des courants,
Courant après l’instant cathartique et si l’éthique s’y perd on tique
À peine. C’est à pleine dent qu’on mastique
le bitume qui mène au jardin d’Éden, mais indigeste est la peine. Tousser tous ces délits et ces crimes, hisser et tasser des rimes.
Tisser doucement des liens sucrés, salés, serrés, sereins.
S’éreinter les sinus à force de sentiments saturés.
Assumer les frais, les suées froides et les montées d’adrénaline. Courber l’échine devant les figurines plaquées dans les magazines... Le poids des machines évapore les signes d’espoir,
le spleen s’empare de nous, on s’égare bien loin des racines
plus je pousse et plus ça tire, plus je tiens plus ça chavire plus j’en ris plus j’enfouis
plus je le nie plus ma foi jaunie plus je plie, plus ça tend
plus j’envie mes rêves d’enfant plus j’en ai, plus j’en veux
plus j’attend d’aller vers le mieux alors je pousse et puis ça tire plus je tiens plus ça chavire
plus je cri plus tu te raidis
plus je dis « je » plus tu nies
plus d’une fois on vrille ainsi
plus incompris que jamais tellement besoin d’être quelqu’un qu’on en vient à s’oublier
Une fois n’est pas coutume, on oublie,
et dans le bruit, on se perd loin des périls
près de celles et ceux qui savent embaumer nos idylles.
Dresser le portrait d’un monde qui danse quand il
S’embrase à l’essence est de toute évidence d’un goût fragile.
Mais c’est comme une prouesse commune à nous tous :
On tousse gras mais ça n’empêche pas d’en griller une.
Les devoirs s’affaissent, les droits se consument.
On consomme l’ivresse, la paresse, en somme comme tout le reste. On gomme ce qui nous blesse. On paume ce qui nous dresse.
On forme ce que nous laisse l’arôme de la sagesse.
On aime sans que ne cessent la haine et la détresse.
C’est fou comme la tendresse encaisse les hématomes...
Plus je pousse et plus ça tire
plus je tiens plus ça chavire
plus je cri plus tu te raidis
plus je dis « je » plus tu nies
plus d’une fois on vrille ainsi
plus incompris que jamais tellement besoin d’être quelqu’un qu’on en vient à s’oublier
plus je pousse et plus ça tire, plus je tiens plus ça chavire plus j’en ris plus j’enfouis
plus je le nie plus ma foi jaunie plus je plie, plus ça tend
plus j’envie mes rêves d’enfant plus j’en ai, plus j’en veux
plus j’attend d’aller vers le mieux
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5. |
Saccharose TE
02:30
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Sac-à-dos tassé. Passent les vallées. Volcans, marais salants, déserts, Étangs, tant qu’ils sont vivants. Épuiser les pistes et puiser les vents.
Aller de l’avant, dériver lentement. S’écarter pour mieux se centrer.
Gâter la santé, la sentir à portée de mains.
Tisser des lendemains chantants.
Portes et fenêtres grandes ouvertes, Chasser patiemment les spectres.
Faire entrer les brins d’air,
Enlacer le bien-être et le temps s’arrête. Frôler l’éphémère,
Masser l’amertume
Et Plonger dans les fables.
Colorer le bitume.
Élancer la plume et se laisser-aller à
Connaître le goût de l’idylle.
Le cœur avide, Suivre le fil.
Le verre à moitié plein ou vide
À la santé des temps arides
Des mois d’émoi rendent les choses Fades et fanées quand vient la pause, Là sous la peau, un peu d’osmose... Comme un goût de saccharose.
Mousse et Gel, Feuille et Miel
Tourne, tourne la ritournelle.
Dis-moi dix fois s’il le faut
D’attraper le soleil entre les barreaux. Mousse et Gel, Feuille et Miel
Tourne, tourne la ritournelle.
Des mois des fois s’il le faut Attrapons le soleil entre les barreaux.
Barre au bout des doigts.
Voile en transe, le silence.
Sel et sable dansent.
Bel ébat ! Les ballets pansent nos souffrances.
Tracas lointains, Cap incertain, Vapeurs d’instinct.
Les tempêtes n’y peuvent rien, Nos fantaisies sont nos gardiens.
Il y a au sein de nos corps
Un sort immortel,
Un rempart éternel dont les parois sont
Bâties de passion. Passent les saisons,
Changent les raisons, sans jamais lâcher l’horizon. Iris doré par la catharsis.
Allons s’étirer le long d’une seconde
Contempler l’onde, oser l’esquisse D’une caresse profonde et lisse ; Laisser le monde tomber d’ivresse. Une matrice pleine d’allégresse.
Des mois d’émoi rendent les choses Fades et fanées quand vient la pause. Là sous la peau, un peu d’osmose... Comme un goût de saccharose
Mousse et Gel, Feuille et Miel
Tourne, tourne la ritournelle.
Dis-moi dix fois s’il le faut
D’attraper le soleil entre les barreaux. Mousse et Gel, Feuille et Miel
Tourne, tourne la ritournelle.
Des mois des fois s’il le faut Attrapons le soleil entre les barreaux.
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INNVIVO Bordeaux, France
Une plume poétique empreinte de chanson française, à laquelle se mêle l’influence du hiphop et de la musique
électronique.
C’est dans cette esthétique hybride, parfois planant et onirique, parfois rageur et énergique que INNVIVO propose un voyage contemplatif au sein du vivant.
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